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Les colères de Lewis
30 mai 2005

Da Vinci Code

Pendant que d’autres subissaient Star Wars épisode N, ou suivaient passionnément le festival de Cannes, je lisais le Da Vinci Code. Lire, est-ce bien le mot qui convient ? Est-ce de la lecture ? Est-ce de l’écriture ?

540 pages écrites en gros caractères, découpées en chapitres courts afin que les bronzeurs puissent se retartiner de crème solaire toutes les 10 minutes. J’aime imaginer le livre (mais est-ce un livre ?) maculé de taches de crème solaire. Il ne mérite pas beaucoup plus.

L’histoire : la recherche du Saint Graal par un couple improbable formé d’une jeune flique française (on vise le marché européen) et un universitaire étatsunien (comme si la référence en matière de recherche historique était aujourd’hui cette jeune et grande démocratie). Un traître britannique (là on s’en fiche du marché anglais, parce que de toutes façons les anglais ne lisent plus depuis que leur système scolaire est privatisé). L’Opus Dei en grand méchant loup. Le Vatican. Jésus, Marie-Madeleine, les Templiers.

On découvre accessoirement qu’il reste des descendants de Jésus et Marie-Madeleine. Ca c’est une bonne idée. Mathématiquement, il doit même y en avoir beaucoup. Un rapide calcul montrerait que le nombre doit bien s’élever à plusieurs milliards (supposez deux enfants, faisant eux-mêmes deux enfants, à raison de 5 générations par siècle, on arrive vers l’an mil à 550 milliards de descendants de Jésus). Donc je suis, nous sommes tous des descendants de Jésus et de Marie–Madeleine, si c’est bien avec elle qu’il a eu des enfants. C’est rassurant ou inquiétant ? Là n’est pas la question. Ce qui importe c’est que nous soyons en droit de réclamer notre part d’héritage. Et cet héritage-là…
Il est lourd : c’est lui qui nous a communiqué nos peurs et nos inhibitions. C’est lui qui nous empêche simplement d’être heureux.


Extrait :
"Juste avant de mourir, [il] eut l'impression très nette d'entendre le bruit des rouleaux que chevauchent les surfeurs, sur les plages de la Côte d'Azur."

Donc ce livre procède de l'uniformisation de la culture, comme Star Wars

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