Une vraie note
Je viens d'avoir une longue conversation téléphonique (eh oui Caelle, j'ai de longues conversations avec d'autres que toi) avec
une amie de 30 ans (heureusement que les commentaires sont bloqués, car
je les vois d'ici : 30 ans qu'elle le connaît et elle lui parle encore
!).
Nous faisons régulièrement ensemble une analyse de la situation
politique française et locale. Qui sera le prochain maire de Toulouse ?
L'homosexualité de Delanoë est-elle un avantage ? (ah, regarde à Pau,
ça fait 30 ans que le maire...) Pourquoi la politique culturelle de
Toulouse est elle aussi élitiste ? (ben parce que les pauvres sont
périphérialisés : il ne reste que des bobos au centre ville,
Saint-Cyprien, par exemple). Et bien d'autres sujets tout aussi
passionnants.
Ce soir, il fut évidemment question du résultat de
dimanche dernier (que je me suis abstenu de commenter publiquement
jusqu'à maintenant). Je ne vais pas faire la transcription intégrale de
la conversation (cela manquerait d'intérêt, puisque c'est elle qui a
parlé la plupart du temps). (je sais pas si vous êtes comme moi, mais
quand je parle avec une femme, c'est surtout elle qui parle).
Je
vous passe donc les conjectures sur l'avenir du PS. Si quand même : un
parti de la gauche non sociale démocrate et utopiste regroupant les non
de gauche est possible, voire inéluctable.
Ce que je garderai de
cet échange, c'est la certitude qu'une dynamique européenne est en
train de se créer. Le NON français est porteur de l'esquisse d'un début
de prise de conscience : autre Europe est possible. Avec les
Hollandais, qui viennent de nous rejoindre à 63%, avec les Anglais,
avec les Danois, avec les Italiens qui vont réclamer un référendum,
avec les Polonais. NON, le libéralisme n'est pas inéluctable.
- elle n'est pas encore rechargée cette batterie ?
- ben non.