Moi et le sport
- attention, ça va être long.
Au
commencement était la radio : le duel Anquetil-Poulidor, surtout en 62
ou 63 dans le Puy de Dôme (oh Clermontoise... que d'émotions a procuré
ta ville !).
Ensuite vint la télévision (en noir et blanc) : les
matches de rugby du tournoi des cinq nations le samedi après-midi (je
prétendais être malade pour pouvoir les regarder), les matches de boxe
(voir à ce sujet la note excellente de Roxane), mais il s'agissait de Cassius Clay, et de son légendaire combat contre Frazier (le premier).
Puis
vint la pratique : l'athlétisme, d'abord. Je fus champion régional de
relais 4X80m, sur le podium du 150m (départ arrêté), bien classé au
saut en longueur. Le basket ensuite. Je participai à la sélection
régionale, comme tireur d'élite. Je me souviens d'un match mémorable au
cours duquel je plantai 28 points.
- tout le monde s'en fout, là ?
- ben oui.
La
télé était toujours là : je me souviens de l'époppée des Verts
(St-Etienne, au nord de Valence). Quelques beaux tours de France
(Merckx, Hinault, Ocana, ah ! la chute d'Ocana, alors maillot jaune
dans la descente du col de Menté).
J'ai arrêté le basket quand j'ai rejoint Toulouse. Il fallait jouer avec des plus forts que moi, en universitaire.
J'ai
couru à l'armée. Chaque mercredi, nous accompagnions les officiers au
bord du Cher ou dans les forêts de Touraine, j'étais entouré d'une
forte minorité homosexuelle (3 parmi 11). Les 20 kms de Tours en 1h10.
- respect
Après, plus rien.
Si quelques siestes mémorables devant des matches de tennis interminables. Une larme pour la coupe Davis (en 90 ou 91).
Des
émois devant quelques accidents en Formule 1 (pour la mort de Senna,
j'étais sur l'autoroute de Bordeaux, en charmante compagnie).
Peu de foot, presque jamais (Séville 82, St-Denis 98). Un match de coupe d'Europe : Nantes - Moscou à la Beaujoire.
Un France All-Blacks dans le même stade. Je me souviens des chocs et de l'odeur de camphre.
Depuis, je marche, je randonne, j'ahane, promenant mon coeur fragile sur les sentiers fleuris et odorants des Pyrénées.
- c'est fini, là ?
- oui.
- des commentaires ?
- on verra ce qu'en dit Doudou...