Faits et délits, acte 2
- Monsieur Eugène Mirepoix, au terme d’une instruction menée
par le juge Albert Boulard, vous êtes accusé des faits suivants :
domiLe 26 octobre 2003, alors que vous étiez en compagnie
d’Adèle Escartefigue, à la terrasse d’un café de la place de la Trinité, vous
avez fait un croc en jambe au jeune Mohamed Ben Khassoul, membre assermenté de
la police municipale alors qu’il poursuivait une jeune fille du nom de Paulette
Lanchois, ébéniste, domiciliée 36 rue de
Verdun, à Grenade. L’instruction a établi que vous étiez en relation avec la
jeune fille, avec qui vous aviez peu avant les faits une relation adultère.
Le 13 novembre de la même année, vous avez été vu avec Bayrou François, demeurant à Pau, 25 rue de Maréchal Lyautey. En compagnie de celui-ci, vous chantiez à tue-tête sur les remparts de Saint Malo, je cite « Les aristocrates à la lanterne ». A 3 heures du matin, cela constitue un tapage nocturne caractérisé.
Vous pouvez vous asseoir.
Huissier, faites entrer le premier témoin
Témoin Ennairam, vos noms prénoms et qualité.
- Airam, Enn, née à Nérac, le 2 février, jeune, jolie, intelligente, drôle.
- Ne vous moquez pas de moi. Quelle est votre profession ?
- Instructrice des futures masses laborieuses.
- Que faisiez-vous le 26 octobre 2003 ?
- Je chinais, votre honneur, une encre sympathique.
- Où chiniez-vous ?
- Place de la Trinité votre honneur.
- Cessez de m’appeler mon honneur ! Qu’avez-vous vu ?
- J’ai vu tomber le commandant Ben Khassoul.
- Connaissiez-vous le policier ?
- Oui votre honneur, je l’avais rencontré à une sauterie, donnée en l’honneur de son aïeul, génial cuisinier
(à suivre)