l'europe
J’ai eu
une longue conversation avec une amie.
Entre
autres choses, nous avons parlé de l’incommunicabilité dans les grandes villes.
C’est vrai qu’il nous arrive parfois de croiser une personne qu’on avait perdue
de vue depuis longtemps. Le dialogue suivant est typique de ce genre de
situation :
- Quelle surprise ! Que fais-tu
là ?
- Bon là j’ai pas le temps,
mais on se rappelle.
- Oui, je devrais avoir une
soirée libre dans 2 mois.
Nous avons aussi comparé le prix des cafés en Province et à Paris.
Nous avons demandé des nouvelles de nos amoureux respectifs.
Et
soudain, elle m’impérative :
Cite-moi
une seule réalisation positive de l’Europe !
- Blanc…
(enfin, le silence de la nuit étoilée)
- Euh…
Erasmus ?
- Pfff,
pour les gosses de riches.
- Euh… Le
calibre des bananes ?
Ben
oui, finalement, qu’a fait l’Europe concrètement pour nous ?
Il
n’empêche, que j’aime l’Europe.
Traverser
les frontières sans voir un képi.
Passer
un col des Pyrénées et ne plus reconnaître le Pays Basque, tant il est plus
beau que dans mon souvenir.
Trouver
de la Weissbier dans les supermarchés.
Entendre
les amis des enfants dire : ah oui, je viendrai en Europe avec plaisir.
Croiser
des allemands, des autrichiens, des espagnols, des portugais, des grecs, des
slovènes, des hongrois, des polonais, et nous dire autour d’un café à Paris que
nous ne subirons plus la dictature.