J'ai pleuré ce soir
Mais rassurez-vous, ça va beaucoup mieux !
Il était une fois...
...
un frigo blanc et vide ou presque. Trois oignons gisaient près de
l'évier en inox. Un peu d'huile d'olive au fond de ma poêle en fonte
quadrillée spéciale grillades.
J'ai pelé deux oignons, un gros et un petit. Pleuré donc.
Battu
deux oeufs de poule, non trois, j'en ai ajouté un au dernier moment.
Salé, (du sel fin), poivré (moulu dans un moulin en porcelaine donné
par ma maman). Je laisse toujours quelques brins de coquille pour le
craquant.
Surveillé les oignons revenant dans l'huile d'olive. Quand
ils sont à point, il faut verser les oeufs battus, le plus rapidement
possible, non sans avoir augmenté la puissance de chauffe de la plaque
vitrocéramique presque au maximum : il faut saisir l'omelette. Je remue
avec une spatule revêtue d'un matériau anti-adhérent. (penser à adhérer
au parti avant la fin de l'année pour la réduction d'impôts, et au
syndicat aussi).
Et voilà. je ne retourne pas l'omelette, je la
roule, appuie lascivement sur le dessus pour avoir le plaisir de voir
couler les oeufs pas encore cuits.
Servir, déguster, saler à
nouveau, (à la fleur de sel de Guérande - en lien à droite - pub) (ah
non, on n'est pas chez Martin !).
Le problème est le choix du
dessert après l'omelette aux oignons : pas de fruit, puisqu'on a déjà
sa dose de vitamines. Un yaourt périmé ? Mais j'en déjà pris un à midi.
Tant pis, j'en reprends un. Demain, je n'en mangerai pas, puisque je
suis au restau à midi, vu que je bosse. (Je vais juger des rapports de
stages d'élèves ingénieurs, c'est souvent très drôle...).
L'autre problème avec l'omelette, c'est qu'il n'y a pas de reste pour le chat.
J'ai pleuré en épluchant les oignons, et en pensant aux omelettes que faisait ma grand-mère.
- il était bon ce yaourt ?
- oui, avec de la confiture liquide de belle-maman.
- et le chat ?
- pfff ! Il fait la gueule.