Zapping
Nous sommes au temps du zapping.
D'où vient ce mot ? No idea.
On zappe d'une chaîne à l'autre à cause du peu d'intérêt des programmes.
On zappe d'un coup de téléphone à l'autre, en oubliant le contenu des conversations successives.
On zappe d'un vêtement à l'autre en obéissant aux caprices du temps (putaing, que je l'aime ce cliché).
On
zappe d'un blog à l'autre, en ayant l'impression de passer d'un univers
à un autre, sans bien prendre le temps de comprendre, ou parce que la
note est trop longue.
On zappe d'un souvenir à l'autre.
On zappe
d'une vie à une autre. Nous avons, pour la plupart d'entre nous
plusieurs vies parallèles. Celle du travail, qu'il ne faut surtout pas
laisser interférer sur les autres. Celle avec les enfants, qui ne
doivent rien savoir de nos autres vies. Celle de nos amis ou de nos
amours. Celle de nos passions.
Nous avons probablement tous de
bonnes raisons d'agir ainsi. Protéger. C'est devenu notre leitmotiv
(tiens un joli mot qu'on n' utilise presque plus). Assumer notre
schizophrénie. En être conscient.
Comme si la technologie nous
conduisait naturellement à ouvrir cette multitude de fenêtres. On
critique beaucoup Bill, mais si Steve, l'inventeur des fenêtres, était
plus coupable qu'on ne veut bien le croire. Et d'ailleurs, je ne crois
pas que les inventeurs gagnent beaucoup d'argent, ce sont souvent les
suiveurs.
- ça finit en queue de poisson.
- ouais, faut que je file, là.
- le boulot ?
- non, je vais fermer la fenêtre de la chambre pour garder la fraîcheur.