Ombres Blanches
Je viens d'avoir une longue conversation téléphonique avec... (vous êtes bien curieux).
Je lui ai raconté une de mes colères de ce matin.
J'étais
à Ombres Blanches, la meilleure librairie de Toulouse. En configuration
été (des stagiaires partout, des caisses fermées, des caisses ouvertes
de livres en soldes).
A la caisse donc (celle où l'on paye), je
queutais tranquillement en observant un malheureux laveur de carreaux
qui s'échinait sur une des portes automatiques. Imaginez vous le
calvaire d'un laveur de carreaux en train de laver les vitres de portes
coulissantes. C'est tout un art. Cela demande de l'attention, du
doigté, de la patience ; les portes vont et viennent au gré des entrées
et des sorties des chalands. Bref, quand je suis sorti, les vitres
étaient propres.
Donc, j'attendais. La conversation s'est engagée entre ma prédécesseuse et la caissière.
- Vous me ferez la réduction enseignant.
- Bonjour Madame.
- Vous voulez voir ma carte ?
- Oui s'il vous plaît.
Regard
furibond de "l'enseignante". Une prof, quoi. (je précise au cas ou Mr.
Nicolas S. lirait cette note. Je veux être compris de tous. Je ne suis
pas certain que le mot "enseignant" fasse partie de son vocabulaire. En
deux mots, peut-être).
Donc les profs bénéficient d'une réduction
dans la meilleure librairie de Toulouse. Je n'irai pas jusqu'à dire que
c'est inique (ou injuste, Nicolas), que seuls les profs auraient droit
à la culture (désolé, Nico, je n'ai pas de mot équivalent, j'espère que
tu comprendras), alors que nous, simples mortels, devrions payer plein
pot pour avoir accès à la culture livresque ? (livresque = écrit, N.)
- m'en fous avec la carte de fidélité, j'ai 5% de remise
- et moi j'achète les bouquins aux puces.