Les pieds du psychiatre

30 août 2006

résumé : l'enquête sur l'attentat manqué avance à grands pas, mais STV prend du retard.

C'est du sommeil du juste que dormit le Niçois avant de prendre la route à 5 heures, alors que Paris ne s'était pas encore couché. Celle-ci arriva comme de coutume sur le coup de minuit dix-sept à la Loco. Elle balaya le bar souillé de ketchup d'un regard elliptique, et fut étonnée de ne pas y voir Pierre. Ses yeux étonnés s'arrêtèrent sur un verre de coca qui trônait devant un homme plus âgé que la moyenne des fêtards. Boire du coca à cette heure-là lui sembla louche. Elle rassembla ses esprits et réfléchit deux minutes et trente secondes. Elle se retira dans un coin obscur pour trouver la force d'appeler Pierre, qui était resté au commissariat du 8ème pour y subir un interrogatoire serré, conduit par l'inspecteur Lacombe, l'adjoint de Premier.
Paris fut étonnée de voir l'homme qu'elle surveillait du coin de l'oeil décrocher le téléphone.
- Pierre, c'est moi. Tu es à la bourre, putaing !
- Oui, un ministre français vient de se plaindre du bruit dans un zinc, et je suis consigné jusqu'à ce qu'on trouve la solution, ça peut durer plusieurs jours.
- Tu aurais pu me prévenir !
- Ils m'ont appelé il y a vingt-trois minutes.
La conversation fut brutalement coupée. Paris restait perplexe : la voix de son ami n'était pas celle qu'elle connaissait. Et ce mec au bar, qui avait téléphoné en même temps qu'elle. Mais d'abord, qui était ce ministre qui prenait l'avion nuitamment ?
"Cela ne me regarde pas", se dit-elle en plongeant son regard brûlant dans celui d'un danseur éméché.
A 10 heures, STV était à Orléans. Dans une heure il serait arrivé en Sologne. "Ouf" pensa-t-il. "J'ai bien roulé".

à suivre...